Pour cette seconde lecture critique, j’ai choisi l’article de Géraldine Heilporn intitulé Numérique et diversité des élèves : placer les principes d’équité et d’inclusion au centre des préoccupations pédagonumériques. L’auteure part du constat que les pratiques pédagonumériques et les recherches liées à cette thématique ne tiennent pas suffisamment compte des principes d’équité et d’inclusion qui occupent une place importante en éducation. Elle rappelle ainsi la nécessité de considérer les profils individuels des apprenant.e.s dans l’usage du numérique afin que chacun.e puisse au maximum en tirer profit pour son apprentissage. Le cadre de référence de la compétence numérique du Québec définit justement deux vecteurs d'inclusion et d'équité notamment l'accessibilité et l'utilisation du numérique par tous les apprenant.e.s. D'après Heilporn, ces vecteurs sont censés guider la conception de ressources numériques éducatives modulables et personnalisées, reposant sur divers piliers parmi lesquels :
Les principes de la www consortium qui postulent qu'un contenu numérique doit être "perceptible, utilisable, compréhensible et robuste" ;
La compétence numérique qui permet aux enseignant.e.s de mobiliser toutes les potentialités des technologies numériques et "de réduire les inégalités de compétence et d'usage du numérique "chez les professionnels de l'éducation ;
la déconstruction des préconceptions des enseignant.e.s sur les aptitudes d'apprentissages des élèves en situation de handicap;
L'utilisation des aides technologiques pour soutenir les apprenant.e.s en situation de handicap;
La prise de conscience de l'influence des inégalités engendrées par le numérique ;
La conception universelle des apprentissages qui souligne que l'offre pédagogique doit être accessible et engageante pour tous les apprenant.e.s.
Cet article rappelle le principe de différenciation pédagogique qui rend possible la prise en compte des besoins individuels des apprenant.e.s. Il me semble néanmoins plus aisé d'accompagner les apprenant.e.s qui manifestent des besoins particuliers au sein des institutions scolaires. C'est dire que les élèves issus des classes défavorisées peuvent bénéficier du soutien des enseignant.e.s à l'école mais comment leur garantir l'accès aux outils numériques en dehors de la classe, par exemple pour la réalisations des travaux collaboratifs à distance ou la participation à des activités asynchrones?