Des concepts pertinents au regard de mes représentations de l'enseignement
Tamelo Tindo (2017) considère la négociation didactique comme un processus de construction du savoir qui convoque aussi bien les activités médiatrices de l'enseignant que les activités cognitives de l'apprenant. Je porte une attention particulière à ce concept en raison de sa dimension coopérative qui s'inscrit en droite ligne de ma vision de l'enseignement. En effet, enseigner c'est collaborer avec l'apprenant. Basée sur le principe de réciprocité, cette collaboration prend en compte les connaissances préalables de l’élève pour aboutir à la construction d'un savoir plus élaboré. Ainsi les activités cognitives de l'apprenant influencent les activités médiatrices de l’enseignant et vice-versa. Ces activités s’entraînent mutuellement, l’une favorisant une meilleure orientation de l’autre. Alors que l’enseignant mentionne un savoir à l’intention de l’apprenant, celui-ci le discute ou le réfute en faisant valoir son point de vue dans les seuls buts de comprendre puis d’apprendre. Ces deux actions, médiatrice et cognitive, constituent alors l’essence du concept de négociation didactique et donnent toute sa majesté à sa signification. Aussi fait-il partie de ces concepts de référence qui orienteront mon action pédagogique.
Le concept de Démarche active de découverte se fonde sur les principes du socioconstructivisme qui accordent une place proéminente aux activités de l'élève en interaction avec l'enseignant et en collaboration avec ses pairs. Il s'agit d'un processus d'apprentissage graduel, structuré et dynamique qui permet aux élèves de déduire les règles qui s'appliquent à une notion ou un phénomène. Les élèves bâtissent eux-mêmes la leçon avec le soutien permanent de l'enseignant. Du point de vue structural, la DADD repose sur sept étapes:
Mise en situation
Observation
Manipulation ou formulation d'hypothèses
Vérification des hypothèses
Formulation des règles ou procédures
Exercisation
Réinvestissement contrôlé
Toute la valeur de cette démarche réside au fait qu'elle suscite la curiosité et l'esprit critique des élèves quant au fonctionnement de la langue.
Le Programme de formation de l'école québécoise, en ce qui concerne le français langue d'enseignement, vise le développement des compétences de lecture, d'écriture et de communication orale chez l'élève. Pour soutenir le développement de ces compétences, il convient de les articuler aux objets d'apprentissage en lien avec la grammaire. Le concept d'articulation renvoie ainsi à la planification d'activités qui établissent des liens concrets entre les notions de grammaire et les compétences visées. De cette manière, l'enseignant donne du sens aux apprentissages en permettant à l'apprenant de réinvestir ses connaissances grammaticales en situation de compétence.